L'intelligence artificielle (IA) se développe dans les administrations publiques en Suisse, avec des applications variées comme les chatbots, la police prédictive et la répartition des élèves. Si l’IA améliore l’efficacité, elle soulève aussi des enjeux éthiques, notamment en matière de transparence, responsabilité et équité.

L'intelligence artificielle (IA) se développe progressivement dans les administrations publiques en Suisse et ailleurs, avec des applications variées allant des chatbots pour gérer les demandes d’assurances sociales à la police prédictive et à l’ajustement de la composition des établissements scolaires. Ces technologies présentent des enjeux importants pour les gouvernements et la population.
Par exemple, en 2019, des chercheurs ont testé un algorithme pour répartir les élèves dans les écoles de Zurich afin de lutter contre la ghettoïsation et réduire les disparités sociales. Ce projet n’était pas destiné à automatiser les tâches des fonctionnaires, mais à améliorer l'égalité des chances des élèves.
Les administrations publiques voient dans l’IA un moyen d’améliorer l’efficacité de leurs processus. L’IA est particulièrement adaptée aux tâches cognitives répétitives et permet aux gouvernements de prendre des décisions complexes dans un environnement en constante évolution. Les citoyens, de leur côté, sont généralement ouverts à l’idée que l’IA prenne des décisions importantes, notamment dans des domaines tels que la sécurité routière, la santé et les finances personnelles.
Cependant, cette adoption soulève des questions éthiques et sociétales. Des incidents comme l’utilisation controversée d’un logiciel de détection de fraude aux Pays-Bas ou l’ajustement des résultats d’examens au Royaume-Uni par un algorithme ont mis en lumière les risques liés à l’utilisation de l’IA dans des domaines sensibles. La transparence, l’explicabilité et le contrôle humain sont des éléments cruciaux pour garantir que l’IA soit utilisée de manière responsable.
Les administrations publiques en Suisse et en Europe investissent massivement dans la formation de leurs fonctionnaires et dans le développement de stratégies nationales sur l'IA. Toutefois, l’usage de l’IA dans la gestion publique nécessite une réflexion approfondie sur ses impacts sur l’équité et les droits des citoyens.
Source : ICTjournal