Une fuite massive de données affecte la classe politique allemande en janvier 2019, compromettant les informations personnelles de près de 1000 politiciens, dont Angela Merkel. Le scandale met en lumière des failles de sécurité dans les systèmes privés des politiciens et suscite des critiques contre l'Office de sécurité IT allemand (BSI).

Un scandale majeur
En janvier 2019, un scandale de fuite de données a secoué l'Allemagne, affectant près de 1000 politiciens, dont la chancelière Angela Merkel. Des documents privés, des numéros de téléphone, des e-mails professionnels, ainsi que des informations bancaires ont été publiés sur Internet. L’incident a été révélé par le quotidien Bild, qui a signalé que des centaines de milliers de données personnelles avaient été partagées via un compte Twitter anonyme entre le 1er et le 28 décembre 2018. Bien que le compte Twitter ait été suspendu, des liens permettant de télécharger les données circulent encore sur des forums en ligne.
L'attaque a touché des membres des principaux partis politiques allemands, à l'exception de l'extrême droite (AfD). Les enquêtes pointent des extrémistes de droite comme suspects, bien que des spéculations sur une implication russe aient également émergé, notamment en raison des élections prévues en 2019 en Allemagne et au Parlement européen. Le BSI (Office fédéral de la sécurité des technologies de l’information) est vivement critiqué pour ne pas avoir pris des mesures préventives après des alertes en décembre. Ce manquement a mis en lumière les failles de sécurité dans les systèmes privés des politiques, notamment leurs comptes de messagerie Outlook, Facebook et Twitter. La fuite soulève des questions cruciales sur les vulnérabilités des services de messagerie et les lacunes dans la protection des données personnelles des responsables politiques.
Source : ICTjournal