Windcloud, un hébergeur allemand, a lancé un projet novateur en installant une ferme d'algues spirulines sur le toit de son datacenter. Ce projet utilise la chaleur résiduelle du datacenter pour cultiver des algues qui absorbent le CO2. Un pas vers des datacenters plus écologiques et responsables en matière d'émissions de gaz à effet de serre.

Un datacenter allemand se transforme en ferme d'algues pour lutter contre les émissions de CO2
Le datacenter de l'hébergeur allemand Windcloud, situé près de la frontière danoise, intègre un projet innovant pour réduire son empreinte carbone. Ce datacenter est équipé d'une ferme d'algues spirulines sur son toit, qui utilise la chaleur résiduelle générée par les serveurs pour faire pousser ces micro-algues. Ces algues, en plus de leur utilisation dans l'alimentation et les compléments, absorbent également le CO2, contribuant ainsi à l'absorption des gaz à effet de serre produits par les centres de données.
Les centres de données sont en effet des consommateurs massifs d'énergie, avec une croissance continue de leur consommation. Selon une étude, leur consommation a augmenté de 6 % entre 2010 et 2018 pour atteindre 1 % de la consommation mondiale d’électricité. De plus, ces infrastructures sont responsables d'une part importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, Windcloud démontre qu'il est possible d'adopter un modèle plus durable.
En plus de la ferme d'algues, ce datacenter fonctionne à 100 % à partir d'énergies renouvelables, principalement issues des éoliennes locales. Ce modèle hybride combine la production d'énergie verte, l'utilisation de la chaleur résiduelle et l'absorption du CO2 par les algues pour créer un système plus écologique et plus responsable. Si ce projet pilote réussit, il pourrait être un modèle pour les datacenters de demain.
Wilfried Ritter, co-directeur de Windcloud, se montre optimiste : « En combinant l'énergie renouvelable, la chaleur résiduelle et la réduction du CO2, nous nous rapprochons de notre vision d'un centre de données absorbant le CO2 ». Ce projet montre comment la technologie et la nature peuvent s’unir pour répondre aux défis environnementaux actuels.
Source : ICTjournal